NeuroLac

Hélène Roumes Rodriguez, Centre de résonance magnétique des systèmes biologiques – UMR5536 CNRS Université de Bordeaux
Début : janvier 2025 – Durée : 3 ans

Le projet Neurolac a pour objectif d’évaluer les effets du lactate en tant que substrat énergétique cérébral, alternatif au glucose, dans une pathologie pédiatrique rare, le syndrome de déficit en GLUT1.

L’équipe du projet

Léonie Dayraut

Léonie Dayraut

Doctorante

Hélène Roumes Rodriguez

Hélène Roumes Rodriguez

Directrice de thèse

Dr Frédéric Villega

Dr Frédéric Villega

Expert médical

Marie-Christine Beauvieux

Marie-Christine Beauvieux

Expert médical

Isabelle Redonnet Vernhet

Isabelle Redonnet Vernhet

Expert médical

L’équipe NeuroLac est principalement constituée d’une Chargée de Recherche CNRS (directrice de thèse au Centre de Résonance Magnétique des Systèmes Biologiques, UMR5536) et d’une doctorante. Sont associés à ce noyau de recherche préclinique, trois experts médicaux afin de faciliter le transfert des résultats à la clinique (Dr F. Villega, Référent pédiatrique du Centre de Référence de Maladies Rares « Déficit et épilepsies rares », filière de santé maladies rares : DéfiScience, du CHU Bordeaux ; Dr M.-C. Beauvieux et Dr I. Redonnet-Vernhet, Laboratoire de Biologie Médicale de Référence pour les Maladies Héréditaires du Métabolisme de la filière de santé maladies rares : G2M, du CHU de Bordeaux).

Contexte du projet

Le syndrome de déficit en transporteur du glucose de type 1 (GLUT1) est une maladie rare caractérisée par une encéphalopathie épileptique pédiatrique résistante aux traitements, un retard de développement et des troubles complexes du mouvement. Au niveau génétique, cette pathologie est due à une mutation du gène codant pour le transporteur GLUT1, qui permet le transport du glucose, principal substrat énergétique cérébral, des vaisseaux sanguins au cerveau. Ce glucose ne peut donc pas entrer dans le cerveau en quantité suffisante pour assurer le maintien de l’activité cérébrale.

Illustration comparant le syndrome de déficit en GLUT1 par rapport à un cerveau sain

Une fois dans le cerveau, le glucose est consommé principalement par les cellules gliales pour fournir du lactate, comme substrat énergétique aux neurones.

Hypothèse

L’hypothèse du projet NeuroLac repose sur l’idée que si le glucose ne peut plus fournir suffisamment d’énergie, l’administration de lactate, en tant que substrat alternatif, pourrait compenser le déficit énergétique neuronal et rétablir la fonction cérébrale.

Le rôle neuroprotecteur du lactate, par substitution énergétique au glucose, dans le contexte d’une autre pathologie pédiatrique rare (hypoxie-ischémie néonatale) a déjà été démontré et sous-tend l’hypothèse du projet NeuroLac.

Descriptif du projet

Nous avons récemment obtenu un financement de la Fondation Maladies Rares, afin de développer un nouveau modèle de la pathologie chez le rat (rat génétiquement modifié pour le transporteur au glucose GLUT1). Le projet NeuroLac, financé par le fond de dotation Neuroglia et objet de la thèse de Mme Léonie Dayraut, caractérisera ce nouveau modèle expérimental murin, à travers une approche multimodale, incluant des enregistrements d’électroencéphalogrammes, des imageries par résonance magnétique, des analyses biochimiques et des tests de comportement.

Les effets neuroprotecteurs d’une substitution énergétique, via l’administration de lactate seront ensuite évalués, sur ce modèle, toujours par l’utilisation d’approches complémentaires.

Il est attendu de ce projet une nouvelle prise en charge du syndrome de déficit en GLUT1, permettant un élargissement du panel de patients répondant favorablement. Cette approche sera plus accessible et plus facile à vivre pour les petits patients que le régime cétogène, actuellement la seule option thérapeutique, qui présente un taux d’échec de 25%.

Organismes impliqués

Association pour le syndrome de déficit en GLUT1
Logo du CNRS
Logo Fondation Maladies Rares