Contexte du projet
Le syndrome de déficit en transporteur du glucose de type 1 (GLUT1) est une maladie rare caractérisée par une encéphalopathie épileptique pédiatrique résistante aux traitements, un retard de développement et des troubles complexes du mouvement. Au niveau génétique, cette pathologie est due à une mutation du gène codant pour le transporteur GLUT1, qui permet le transport du glucose, principal substrat énergétique cérébral, des vaisseaux sanguins au cerveau. Ce glucose ne peut donc pas entrer dans le cerveau en quantité suffisante pour assurer le maintien de l’activité cérébrale.

Une fois dans le cerveau, le glucose est consommé principalement par les cellules gliales pour fournir du lactate, comme substrat énergétique aux neurones.
Hypothèse
L’hypothèse du projet NeuroLac repose sur l’idée que si le glucose ne peut plus fournir suffisamment d’énergie, l’administration de lactate, en tant que substrat alternatif, pourrait compenser le déficit énergétique neuronal et rétablir la fonction cérébrale.
Le rôle neuroprotecteur du lactate, par substitution énergétique au glucose, dans le contexte d’une autre pathologie pédiatrique rare (hypoxie-ischémie néonatale) a déjà été démontré et sous-tend l’hypothèse du projet NeuroLac.
Descriptif du projet
Nous avons récemment obtenu un financement de la Fondation Maladies Rares, afin de développer un nouveau modèle de la pathologie chez le rat (rat génétiquement modifié pour le transporteur au glucose GLUT1). Le projet NeuroLac, financé par le fond de dotation Neuroglia et objet de la thèse de Mme Léonie Dayraut, caractérisera ce nouveau modèle expérimental murin, à travers une approche multimodale, incluant des enregistrements d’électroencéphalogrammes, des imageries par résonance magnétique, des analyses biochimiques et des tests de comportement.
Les effets neuroprotecteurs d’une substitution énergétique, via l’administration de lactate seront ensuite évalués, sur ce modèle, toujours par l’utilisation d’approches complémentaires.
Il est attendu de ce projet une nouvelle prise en charge du syndrome de déficit en GLUT1, permettant un élargissement du panel de patients répondant favorablement. Cette approche sera plus accessible et plus facile à vivre pour les petits patients que le régime cétogène, actuellement la seule option thérapeutique, qui présente un taux d’échec de 25%.




